RALENTIR

Quand on se donne la permission de ralentir, peut être que l'on peut découvrir que ce n’est pas « faire moins » mais « être plus ».

Agnès F

9/14/20252 min temps de lecture

Quelques réflexions succinctes

Ralentir, permettrait il de retrouver la texture du moment ?
La vie à vive allure aplatit les instants : on les survole, on ne sent plus leur relief. Quand on ralentit, chaque moment retrouve sa saveur, comme un fruit qu’on prend le temps de mâcher, le parfum d'une fleur qui nous rempli, l'air qui balaie le visage , le soleil qui réchauffe la peau, la tonalité d’une voix… tout reprend de la profondeur.

Le corps peut il être un outil de la présence à soi ?
En ralentissant, on entend mieux les signaux subtils : la respiration qui se calme, une tension qui se relâche, une émotion qui monte doucement. C’est par l’écoute du corps qu’on peut s’ancrer dans sa conscience. Le corps vit toujours dans le présent.

L’espace entre deux pensées
Quand on ralentit, on découvre qu’il existe un « espace » entre deux pensées, un silence qui ne demande qu’à s’élargir. C’est là que la conscience se repose et s’éclaire. C’est aussi là que les ressentis peuvent s’exprimer sans être recouverts par le bruit mental.

Le temps subjectif se dilate
À vitesse normale, une heure peut passer sans qu’on s’en rende compte. En présence, une minute peut sembler pleine comme un paysage entier. Ralentir ne rallonge pas la vie, mais il l’épaissit.

Et si ralentir ouvrait la porte au mieux et n’était pas moins! Il ne s’agit pas de tout arrêter ou de se couper du monde, mais de trouver le juste rythme pour rester en contact avec ce qui compte.
En ralentissant, on sélectionne mieux ses actions et ses relations. On cesse de dire « oui » par réflexe et on commence à choisir en accord avec ses valeurs profondes.

On vit peut être moins en réaction, plus en création ?

Ralentir, c'est parfois nager à contre courant de la tendance de la course contre la montre: des emplois du temps surchargés, des agendas remplis , des pauses peu nombreuses pour respirer et des silences que l'on évite.

Notre monde tend à valoriser la vitesse, et pour autant dans nos référentiels communs nous savons que «rien ne sert de courir il faut …» En échangeant avec des amis la question de notre rapport au temps a fait débats. L’urgence à vivre avec comme indicateurs que marcher vite serait signe de vivacité, d’efficience , de réalisations.

La nuance pourrait se poser ainsi: de quelle réalisation parlons nous : celle à l'extérieur ou celle de notre intériorité ?

Quand on se donne la permission de ralentir, peut être que l'on peut découvrir que ce n’est pas « faire moins » mais « être plus ».